TOPONYMIE
Ou l’histoire d’Istres par les noms.
 
AVENUES, BOULEVARDS et RUES
1. Les Avenues.
2. Les Boulevards.
3. Les Rues.            

 

Avant-propos : dans cette rubrique (et les suivantes), n’ont pas été retenus les rues, chemins, boulevards … dont le nom correspond à un quartier ou un lieu-dit (chemin de Sorbes, rue des Baumes, impasse de Pépi etc … voir rubrique des quartiers). N’ont pas été retenus également certaines appellations modernes dues à l’expansion urbaine de la ville, telles l’allée des Mimosas ou la rue des Eglantiers … noms donnés suite à la construction de lotissements par exemple et sans rapport avec le site. On a conservé cependant les appellations anciennes (ou transcrites en provençal) se rapportant à l’histoire d’Istres et préféré sélectionner des noms d’Istréens qui ont participé à la vie de la commune ainsi que des noms célèbres. Certains à la destinée nationale, voir internationale, ne méritaient pas vraiment d’explications mais comment les oublier …


 
1. Les Avenues

Avenue Clément Ader : ZI du Tubé. La dénomination date de 1993 et rappelle (comme bien d’autres artères) la tradition aéronautique de la ville. Ingénieur français (1841-1925), pionner de l’aviation, il aurait été le premier à faire décoller un engin motorisé (nommé Eole) en 1890 sur une hauteur de 20 cm et sur une distance de 50 mètres. Cette réussite fut contestée par les frères Wright, deux pionniers américains qui parvinrent à la maîtrise réelle d’un vol sur planeur en 1903. Mais Clément Ader reste l’un des précurseurs de l’aviation moderne. Légion d’honneur : chevalier en 1881, officier en 1909 et commandeur en 1922.

Avenue Ange Bertolloti : A Rassuen et en mémoire du président de la Fraternelle de Rassuen, une société de secours mutuel (type sapeurs-pompiers) créée en 1905. Il décéda à l’âge de 100 ans (1876-1976).

Avenue Hélène Boucher : Centre-ville. C’était autrefois la sortie d’Istres et portait l’appellation : avenue des Martigues. Puis en 1959, le maire Raymond Filippi rendit hommage à la célèbre aviatrice française (1908-1934), aux nombreux records mondiaux (dont le record féminin de vitesse sur base à 445 km/h en 1934 à l’école d’aviation d’Istres). Cette pionnière téméraire décéda lors d’un atterrissage raté durant un vol d’entrainement sur l’aérodrome de Guyancourt. Légion d’honneur (chevalier) le 4 décembre 1934.


De gauche à droite : Aristide Briand, Adam de Craponne, Georges Guynemer et Hélène Boucher.            


Avenue Aristide Briand : Du centre-ville jusqu’à la gare. Homme politique français (1862-1932), 11 fois président du Conseil (chef du gouvernement) entre 1910 et 1929 et 23 fois ministres entre 1906 et 1931. Il a reçu en 1926 le Prix Nobel de la Paix pour ses actions en favorisant la réconciliation franco-allemande. Autrefois : avenue de la Gare, un boulevard construit vers 1882 après l’ouverture de la ligne du chemin de fer Port-de-Bouc – Miramas en 1879. Nom précédent (avant le boulevard) : Chemin du Clos (le Claux en 1571). Ce terme désigne en toponymie un endroit fermé, un terrain clôturé. A Istres, ce chemin menait à une bâtisse entourée d’un grand mur. Il reste encore à proximité du futur Forum des Carmes, la rue et l’impasse du Clos … Pour l’anecdote, cette avenue avait été baptisée Guynemer durant la Seconde Guerre mondiale, sur une décision du maire d’Istres mis en place par le gouvernement de Vichy.

Avenue des Cardalines : Nom provençal du chardonneret. Selon des anciens Istréens, la Prédina regorgeait d’oiseaux avant l’urbanisation du quartier. Aussi, pour ne pas oublier, les rues du lotissements portent des noms d’espèces qui se font rares depuis dans ce secteur : rues des Pétouses (petit oiseau proche du roitelet), des Quinsons (pinsons), des Courlis, des Tourne-pierres … allées de la Rousserolle, de la Litorne (grive), de la Gélinotte, de la Huppe … traverses des Vanneaux, du Coucou, de l’Emerillon (petit faucon) … impasses des Grives, des Fauvettes, des Rossignols, des Tourdres (grive litorne) … ronde des Pioutons (dindons) … place de l’Alouette …

Avenue Aldéric Chave : Ancienne route dite de Martigues. Elle prit cette appellation en décembre 1944, pour rendre hommage aux 28 résistants fusillés sans procès par les Nazis le 13 Juin 1944, parmi lesquels huit Martégaux : Marius Arnaud, Joseph Barthélémy, Henri Tranchier, Lucien Toulmond, Robert Daugey, Paul Di Lorto, Paul Baptistin Lombard (père de Paul Lombard, maire de Martigues de 1968 à 2009) et Aldéric Chave. Ce dernier avait pour nom de code Mazarin. Il était le chef des M.U.R. du secteur de l’étang de Berre (Mouvements Unis pour la Résistance). Il a d’abord été dénoncé par un traître résistant pour être arrêté le 7 juin 1944 à Marseille. Après avoir été interrogé et torturé, Aldéric Chave fut amené le 13 juin, avec les 27 autres prisonniers, à la clairière du Fenouillet (entre Charleval et la Roque d’Anthéron). Tous ont été froidement abattus trois par trois à 18h30. Son nom figure (avec ceux des autres Martégaux) sur le Mémorial du Fenouillet (lieu du drame, voir l’image : rue Paul Charmet). En 1944, l’avenue débutait à la rue de la Pierre du Pébro et se terminait à la place Roger Salengro. Puis elle prit sa position actuelle en 1961 suite à l’extension de l’avenue Hélène Boucher et à la dénomination en 1960 du Boulevard Guizonnier.


Avenue Adam de Craponne : Centre-ville. Un personnage célèbre à Istres pour avoir détourné les eaux de la Durance en construisant le canal qui porte désormais son nom et permit l’irrigation de la Crau et d’Istres jusqu’à l’étang de Berre. Les cultures et les moulins à eau fleurirent. Né à Salon en 1526, les créations et autres projets de cet ingénieur visionnaire suscitèrent des jalousies … Aussi, il est mort empoisonné à Nantes en 1576. Jusqu’en 1935, l’avenue se nommait La Montée du Moulin et menait au moulin de Grignan où Craponne fut le premier propriétaire.

Articles publiés par les Amis du Vieil Istres sur le canal et Adam de Craponne : voir le hors-série n° 2.


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Avenue Raymond Filippi : Grande avenue qui traverse la ville depuis le rond-point de l’AFPA jusqu’au collège Elie Coutarel. D’origine corse, Raymond Filippi (1910-1976) fut un bâtonnier ténor du barreau d’Aix, plaidant des affaires célèbres. Mais cet avocat aixois fut également celui de la commune (sous Félix Gouin), puis maire d’Istres de 1959 à 1965, tout en étant élu au Conseil général des Bouches-du-Rhône. Ce fut le pionnier de l’expansion urbaine de la ville.

Avenue de (la) Flore : Dénommée en 1996, cette avenue traverse Trigance où toutes les rues adjacentes portent des noms de fleurs, plantes, arbustes … sans rapport direct avec le quartier comme beaucoup d’autres rues de notre commune …

Avenue Félix Gouin : La plus longue avenue qui traverse la ville a été dédiée au maire le plus célèbre d’Istres en 1977, année de son décès. En effet, né en 1884 à Peypin, l’avocat Félix Gouin accomplit une brillante et longue carrière politique : il fut élu conseiller général (1911-1958) puis député d’Aix (1924-1940), député des Bouches-du-Rhône (1946-1958), nommé ministre d’Etat à plusieurs reprises (1946-1947) et représenta la France à l’ONU en 1956 et 1957. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il présida l’Assemblée nationale constituante avant d’occuper un fauteuil envié : celui de président du gouvernement provisoire de la République pendant les six premiers mois de l’année 1946. Il remplaça alors le général De Gaulle démissionnaire et son élection ne souffrit d’aucune contestation : 499 voix sur 555, soit 90% des suffrages ! C’était avant tout une reconnaissance de ses qualités et de son refus de donner les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain dès 1940. Deux années plus tard, il assurera d’ailleurs la défense de Léon Blum (1872-1950) dans le procès injuste tendu par le gouvernement de Vichy. On ne compte plus les distinctions de cet homme à la destinée internationale : médaillé de Verdun, de la Résistance, Croix de Guerre, Grand-Croix et Grand Maître de la Légion d’honneur, Commandeur du Mérite postal, Grand officier du Nicham-Iftikar … Egalement franc-maçon (initié vers 1908 à la Loge Les Arts et l’Amitié à l’Orient d’Aix-en-Provence. Mais n’oublions pas qu’il fut maire d’Istres de 1922 à 1958 et nommé à l’unanimité du conseil municipal : maire honoraire en avril 1971 par son homonyme et cousin Maurice Gouin.


Félix Gouin. Sur l’image de gauche, le maire d’Istres se tient à droite du général De Gaulle (Alger, novembre 1943).
Il était alors président de l’Assemblée Consultative Provisoire, représentant les mouvements résistants,
les partis politiques et les territoires engagés dans la guerre au côté des Alliés.            


Avenue Georges Guynemer : La longue route qui démarre presque au centre-ville et nous mène à la base, a été ainsi baptisée en 1960 en mémoire d’un pilote parmi les plus renommés de la Première Guerre mondiale (1894-1917). Malgré ses innombrables victoires en combat aérien, il fut abattu à l’âge de 23 ans et au grade de capitaine par un groupe d’avions allemands. Croix de Guerre 1914-1918 et chevalier de la Légion d’honneur en 1915. C’était autrefois la route du Camp, le chemin de l’Aviation …

Avenue Régis Huillier : ZI du Tubé. Dénommée en 2006 en hommage à un ancien pilote de chasse, co-pilote de Canadair, et pilote instructeur sur Tracker, appareil avec lequel il s’est crashé à 45 ans le 20 août 2005 lors d’un feu à Valorge (Ardèche). Promu chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume lors de ses obsèques à Marignane. Un mémorial, inauguré le 24 septembre 2006, a été créé près de la caserne des pompiers de Valorge. Il rend hommage à Régis Huillier ainsi qu’à Albert Pouzoulet, second pilote du Tracker.

Avenue Jean Lebas : Centre-ville. Homme politique français (1878-1944), ministre des PTT et du Travail (entre 1936 et 1938), Jean Lebas est mort en déportation dans le camp de concentration de Sonnenburg le 10 mars 1944. La municipalité istréenne lui a dédié cette avenue en 1945. Auparavant : l’Avenue du Portail d’Arles. Légion d’honneur en 1916 pour son courage durant la Première Guerre mondiale.

Avenue du Mistral : Quartier des … Quatre Vents où le Mistral n’a pas été le seul à nommer les rues … Ainsi, on retrouve l’avenue du Vent des Dames (brise du sud-est qui se lève gracieusement en début d’après-midi afin que Mesdames n’aient pas trop chaud), les rues de la Montanière (vent du nord, nord-est qui vient des Alpes), de la Largade (vent du sud-est, venant du large et bien connu des marins), du Zéphyr (vent d’ouest), du Levant (vent d’est très humide), de la Brise de Mer … les impasses Eole (dieu du vent), du Tremout (désigne le vent d’ouest en général tout en étant un synonyme provençal de la Tramontane), du Trelus (orient, vent d’est), de l’Adre (vent du sud), de l’Uba (vent du nord) et de la Brise de Terre. On retrouve d’autres appellations au Prépaou (allée de la Tramontane), à Entressen (place de la Cisampe, vent du nord) et aux Cognets avec la rue de la Rose des Vents et l’impasse de l’Hegoa (vent du sud chaud et sec). Enfin, aux Tartugues a été dénommé la rue Mistraou (variante de Mistrau, nom provençal du … Mistral).

Avenue des Piboules : Entressen où beaucoup d’artères portent des noms de plantes, arbustes et d’arbres. Ici, c’est une francisation du provençal piboulas (grand peuplier) et de piboulet (petit peuplier). A noter également : une allée des Piboules au … Prépaou.


Avenue de Radolfzell : Une autre grande avenue qui a reçu cette appellation en 1979 et qui traverse la ville depuis le rond-point Marcel Dassault jusqu’à la sous-préfecture. Elle fait honneur à la ville jumelée avec Istres depuis 1974, ville choisie entre autres pour retisser des liens amicaux post Seconde Guerre mondiale. Elle héberge 31 000 habitants au sud de l’Allemagne, sur les bords du lac de Constance tel l’étang de l’Olivier à Istres. Son nom provient de l’évêque Vérone Radolf qui en fit un haut lieu de pèlerinage après avoir fondé un monastère en 826 ap.JC.


Avenue Marcel Roustan : Centre-ville. Ancienne Avenue de Saint-Chamas. Hommage au résistant domicilié à Salon et originaire de Saint-Chamas, abattu à 48 ans par la Gestapo au Val-de-Cuech le 15 juin 1944. Marcel Roustan est inscrit sur la liste des 272 héros et martyrs de la Résistance 1939-1944 qui figure sur le Mémorial Sainte-Anne (entre la Roque d’Anthéron et Lambesc, voir rue Paul Charmet).

Avenue Saint-Exupéry : La municipalité de Raymond Filippi baptisa ainsi en 1960 l’entrée d’Istres qu’on nommait encore route de Miramas. Ecrivain et grand reporter, l’œuvre mondialement reconnue d’Antoine de Saint Exupéry (1900-1944) reste Le Petit Prince. Mais le poète avait le gout du risque et de l’aventure. Aussi, après avoir obtenu son brevet de pilote à l’école d’Istres, il fut aviateur civil puis militaire durant la Seconde Guerre mondiale où il faisait des missions de reconnaissance en vue du débarquement. Sa mort reste un mystère … L’épave de son avion a été retrouvée en 2000 au large de Marseille. Le lieutenant allemand Horst Rippert (1922-2013) a déclaré en 2008, être le pilote (aux commandes d’un Messerschmitt BF 109) qui a abattu le Lightning P38 de Saint-Exupéry le 31 juillet 1944. C’est aujourd’hui la thèse la plus probable expliquant le crash de l’avion français. Horst Rippert était le frère aîné du chanteur Ivan Rebroff (né Hans Rolf Rippert). Croix de Guerre et Légion d’honneur (chevalier) en 1939.

Avenue du Verger de Moïse : Moïse était autrefois un lieu-dit au nord du Deven qu’on surnommait encore en 1950 La Campagne Moïse. Le verger fut entièrement détruit par le gel hivernal de 1956. Il reste aujourd’hui cette petite avenue pour se souvenir du nom de son propriétaire initial, probablement juif. Il existait une communauté juive qui vécut dans le Vieil Istres du XIIIème au XVIIIème siècle où résidaient vers le XIVème siècle Moïse Bonafos et Moïse Isaac. On connait également deux médecins : Moïse Runen (médecin juif de Marseille qui acheta une maison dans la rue Juiverie en 1477) et Moïse Vinas Gyrandelli (un autre médecin juif istréen en 1467) … Mais ils ne devaient pas être les seuls à porter ce prénom …


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2. Les Boulevards
 

Boulevard Léon Blum : Homme politique français (1872-1950), dirigeant du Parti Socialiste, plusieurs fois président du Conseil des Ministres (et président du gouvernement provisoire de la République après la Seconde Guerre mondiale). Egalement écrivain et critique littéraire, il fut déporté en Allemagne en 1943 pour des raisons politiques (refus de donner les pleins pouvoirs au maréchal Pétain) et après une parodie de procès où l’avocat istréen Félix Gouin resta impuissant tant le verdict était dicté à l’avance. Chevalier de la Légion d’honneur le 23 janvier 1909. Autrefois, cette rue descendante vers la nouvelle mairie se nommait boulevard de l’Etang. Léon Blum était venu inaugurer le dimanche 22 juillet 1934 la première salle des fêtes d’Istres qui portait alors le nom de Casino municipal. Lors de son décès, l’édifice prit l’appellation salle Léon Blum jusqu’en 1975 où il fut renommé (après restauration) : théâtre de l’Olivier. Mais c’est en 1960 que le boulevard de l’Etang prit l’appellation Léon Blum.

Boulevard Dethez : Centre-ville. Maire d’Istres (1859-1866). Joseph Dethez (1816-1869), était un Aixois qui s’était fixé à Istres par mariage en 1840. Négociant de profession, c’était l’une des personnes les plus imposées fiscalement dans notre commune et possédait diverses terres autour de ce boulevard. L’appellation fut donnée vers 1890.

Boulevard de la Gare : Nom donné à la fin du XIXème siècle après la construction de la ligne de chemin de fer Miramas-Port-de-Bouc … suite à un décret obtenu en 1875 par le baron Armand-Charles-Alexandre Digeon et Marie-Casimir Delamarre pour ouvrir une ligne d’intérêt public. Le boulevard a pris en 1932 l’appellation d’Aristide Briand. Cependant, il restait une portion sans nom au nord de la station SNCF qui fut renommée boulevard de la Gare en 1960. A noter également dans le lotissement des Bellons, l’impasse de la Garette qui se termine en bordure de la voie ferrée Istres – Miramas.


Histoire des gares istréennes et de la voie ferrée Miramas-L’Estaque : voir les bulletins n° 17, 32 et 44.


Boulevard de Grignan : Dénomination datant de 1960 après la création de ce boulevard reliant le boulevard Aristide Briand et l’avenue Saint-Exupéry. Mais c’est aujourd’hui plutôt une longue rue … Elle passe entre le pavillon de Grignan et l’ancien moulin qui fonctionnait avec l’eau du canal de Craponne. (pour plus de détails : voir Patrimoine/Patrimoine Istréen/Pavillon et Moulin de Grignan).

Boulevard Edouard Guizonnier : Anciennement nommé avenue des Martigues jusqu’en 1960. Hommage à un chirurgien dentiste (1876-1949, d’origine chilienne), fondateur de la Société sportive La Victoire (en 1920) qui comprenait l’athlétisme, la danse, le tennis et … le football avec la Section Sportive Istréenne dont il sera le président jusqu’en 1941. Le boulevard passe devant l’ancien et premier stade de football d’Istres, aujourd’hui remplacé par le Palio et le complexe sportif Donadieu (voir ces noms). Désintéressé, Edouard Guizonnier a longtemps donné des soins gratuits aux pensionnaires de l’hospice. Pour ces services exceptionnels rendus, il reçut en 1937 la médaille d’honneur (bronze) de l’Assistance publique. Il a également présidé la commission des fêtes d’Istres dans les années 1920. Chevalier de la Légion d’honneur (date méconnue).


De gauche à droite : Léon Jouhaux, Paul Painlevé, Léon Blum et Henri Guizonnier.            


Boulevard Victor Hugo : : Centre-ville. Parmi les plus célèbres écrivains, poètes et hommes de théâtre de la langue française (1802-1885) mais également homme politique (maire, sénateur, député …). L’académicien eut des funérailles nationales pour l’ensemble de son œuvre politico-littéraire. Chevalier de la Légion d’honneur (1825) puis officier (1837). Nom donné en 1937, en remplacement du boulevard des Jardins : une appellation devenue désuète car elle marquait auparavant les limites du terroir agricole de la ville avec le centre ancien. Le quartier dit des Jardins débutait jadis à l’intersection du boulevard Victor Hugo et du chemin du Rouquier. Soit le quartier du Cros de la Carrière qui présente aujourd’hui un autre boulevard des Jardins ainsi que l’ancien chemin des Jardins. Cependant, il reste encore la traverse des Jardins qui relie les boulevards Victor Hugo et Paul Painlevé. Une partie du Boulevard Victor Hugo (celle comprise entre le chemin du Cros de la Carrière et l’avenue Marcel Roustan) se nommait au XVIIème siècle chemin de l’Etoile. Le pont de l’Etoile se situait au carrefour devant l’église de la Sainte-Famille avec un probable monument surmonté d’une étoile (tel le blason d’Istres), disparu aujourd’hui.

Boulevard Léon Jouhaux : Centre-ville. L’un des plus grands syndicalistes français (1879-1954). Après avoir été le secrétaire général de la CGT (1909-1947) et interné en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale (1942-1945), il fonda en 1947 un nouveau syndicat : la CGT-FO qu’il présida jusqu’à sa mort. Chevalier de la Légion d’honneur le 20 octobre 1945 puis officier le 5 mars 1947 pour services rendus pendant la Résistance. Prix Nobel de la Paix en 1951 pour ses engagements pacifistes. Dans le projet, ce boulevard construit et inauguré en 1957, prévoyait initialement d’être nommé Boulevard des Lavoirs (voir impasse du Lavoir, traverse de la Source).


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Boulevard Jean-Marie L’Huillier : Une partie du boulevard de Vauranne (qui avait été ouvert en 1963) a été ainsi rebaptisée en 2008 pour rendre hommage à un ancien conseiller municipal (de 1995 à 2001 puis de 2006 à 2007). Colonel retraité de la base aérienne 125, il était chargé notamment des relations avec la base et maître de cérémonie lors des manifestations patriotiques à Istres. Jean-Marie L’Huillier (1933-2008) fut également le vice-président du FCIVN (Football Club Istres Ville Nouvelle) de 1989 à 1994.

Boulevard Frédéric Mistral : Centre-ville. Autrefois le boulevard des Remparts puis le boulevard Frédéric Mistral en 1930 à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain (1830-1914). Un écrivain dont la Provence est le plus fier. On retiendra deux de ses œuvres : Mireille (un long poème récompensé par le prix Nobel de la littérature en 1904) et le Trésor du Félibrige : un dictionnaire de 1 200 pages … Chevalier de la Légion d’honneur le 14 août 1863 puis officier le 4 janvier 1895 et commandeur le 28 mai 1909.


Articles publiés par les Amis du Vieil Istres concernant Istres et Frédéric Mistral: voir les bulletins n° 12 et 37.


De gauche à droite : Frédéric Mistral, portrait du peintre Félix Auguste Clément (1826-1888) et buste du sculpteur Félix Charpentier (1858-1924) ; Victor Hugo, portrait de Gaspard Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910) ; La marquise de Sévigné qui venait souvent se reposer au château de Grignan : Marie Rabutin Chantal de son vrai nom, par le peintre Claude Lefèbvre (1632-1675).            


Boulevard Paul Painlevé : Centre-ville. Un autre grand personnage français (1863-1933). Ingénieur mathématicien, ses travaux de recherches (sur l’aéronautique et la mécanique des fluides notamment) lui permirent de présider l’Académie des Sciences en 1918. Ce fut également un homme politique de haut rang entre 1915 et 1932 : député, ministre de la Guerre, de l’Air, des Finances, président du Conseil des ministres, président de la Chambre des députés … Chevalier de la Légion d’honneur en octobre 1902. Noms précédents jusqu’en 1937 : Boulevard de la Bourgade (pour ce faubourg situé juste à l’extérieur du centre ancien) et parfois chemin de l’Etoile (voir Boulevard Victor Hugo).

Boulevard Jean-Jacques Prat : Notre commune a connu plusieurs Prat … Jean-Jacques Prat (1827-1872), maire d’Istres de 1854 à 1859 (nommé par décret présidentiel le 1er novembre 1854) et directeur de l’usine de Rassuen de 1848 à 1872. Son père Denis Auguste Prat (1802-1868) fut maire d’Istres entre 1830 et 1831, nommé après la Révolution de 1830 et l’abdication de Charles X. Il dirigea l’usine de Rassuen de 1837 à 1848. Denis Auguste Prat était marié avec Marie Constance Delphine Cappeau, fille de Jean Baptiste Pierre Capeau, maire d’Istres de 1826 à 1830. Enfin, son grand-père, également nommé Jean-Jacques Prat (1765-1843) fut le premier président et le co-fondateur (avec les frères Jean et Barthélémy Bérard) de cette usine. D’où cette route qui partait autrefois du centre-ville pour s’en aller vers Rassuen avant d’être amputée par la création d’autres avenues.

Boulevard de la République : Centre-ville. Presque sans commentaires … Cette appellation désigne fréquemment l’artère principale, en tous cas importante, d’une ville et qui à Istres a fait l’unanimité d’un conseil municipal en 1937. Auparavant : avenue de l’Hôtel de Ville, de la Mairie. Sur ce boulevard débute la traverse de la République ainsi dénommée en 2005.


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3. Les Rues
 

Rue de l’Amazone : Célèbre guerrière mythologique à … cheval. Un cheval que l’on retrouve dans ce lotissement du Cembro (près de Bardin) par d’autres dénominations plus camarguaises : La rue du Guardian, l’aAllée du Trident (outil du guardian), l’impasse du Picotin (ration de 2,5 litres d’avoine donnée aux chevaux), l’allée de La Pena (associations taurines) et la rue de la Calèche.

Rue de l’Arlésienne : Les Charmilles. Sans rapport avec le quartier mais soulignons néanmoins le fait que les Istréennes et Istréens ont toujours porté le costume d’Arles. Frédéric Mistral décida de le glorifier alors que beaucoup proclamait sa mort à la fin du XIXème siècle. Le félibre organisa le 17 mai 1903 la Fête des Vierges (Festo Vierginenco) à Arles avec 28 chatouno (jeunes filles de 15 ans). Pour recevoir, leur diplôme qui symbolisait le passage à la vie d’adulte, elles devaient jurer de porter la coiffe arlésienne … à vie ! La manifestation fut une réussite. L’année suivante, des milliers de spectateurs se précipitèrent au théâtre antique. Ce théâtre accueillit 370 candidates venues des contrées voisines. Treize Istréennes y participèrent. Frédéric Mistral souhaitait que chaque village possède sa Fête des Vierges. Aujourd’hui, ce costume est rarement porté. A Istres, seules quelques associations attachées au patrimoine et aux traditions lui font honneur comme Lou Liame, Lou Trelus et l’Escolo dis Arnaveu.

Rue Abel Aubrun : Centre-ville. Entrepreneur de travaux publics et auteur de nombreuses réalisations dans notre ville. Né à Châteauroux (Indre) le 8 janvier 1856, il fut conseiller municipal (de 1892 à 1894) d’Antonin Grimaud, maire d’Istres 1885-1894. Nom donné en 1935 à cette rue sans nom qui menait à l’ancienne poste. Abel Aubrun habitait le quartier (entre la rue de la Pierre du Pebro et le boulevard Dethez) avant de prendre sa retraite à Marseille.

Rue Charles Baudelaire : Hameau Saint-Félix. Un grand poète français (1821-1867), controversé pour son style et ses choix osés pour l’époque. Son œuvre la plus célèbre (Les Fleurs du Mal) sera poursuivie pour offense à la morale religieuse …

Rue Antoinette Bersia : Rassuen. Ancienne commerçante de Rassuen (1915-1973), très impliquée dans la vie associative du hameau et conseillère municipale des maires Félix Gouin et Raymond Philippi. Dans la rue qui porte aujourd’hui son nom, elle possédait un restaurant populaire (le Café du Nord) mais tout le monde disait : on va manger chez Nénette ! L’appellation est cependant incomplète car Antoinette Alexandrine (née) Conforti, dite Nenette, était l’épouse de Philippe Lodi-Bersia (1906-1973), originaire de Saint-Mitre-les-Remparts.

Rue Dorando Berti : Dans le quartier de la Romaniquette où résidait Dorando Berti : né à Vicopisano, Italie, le 25 octobre 1910 et décédé à Istres le 30 janvier 1986. Dénommée en 1989, cette rue rend hommage à cet Istréen d’adoption, président des déportés et qui fut lui-même déporté au camp de Buchenwald de 1941 à 1945.

Rue des Bocagères : Relatif au bocage (de l’ancien français boscage : petit bois), cette rue dénommée en 1994 mène au lotissement et à l’allée de La Clairière.

Rue de Brassecourte : Entressen. La municipalité a ainsi dénommé en 2003 cette rue (qui mène à l’ancien mas de Brassecourte, isolé au milieu d’un d’un lotissement. D’autres rues d’Entressen ont également des appellations se rapportant à des bergeries, à la Crau, à des lieux-dits et à des mas craven (voir Entressen, lieux-dits et mas) : rue de la Brune d’Arles, de Terrefranche, de Négron, des Intimes, du Petit Mas, du Bois de Silvy, de Limouse, du Couliès (collier pour animaux), le chemin des Pas Perdus, la place de la Lèbre (lièvre autrefois fréquent en Crau) ainsi que les allées du Coussoul et des Bedigues (brebis âgées d’un an en langue provençale). Notons également la rue de l’Hysope et la place des Asphodèles, deux fleurs mythiques des coussouls.

Rue Pierre Brossolette : Près de la gare. Un chemin sans nom qui trouva cette appellation en 1963 pour commémorer un journaliste et homme politique français (1903-1944) qui fut surtout l’un des grands héros de la Résistance. Arrêté et torturé par les Allemands, il aurait sauté du 4ème étage depuis la salle où il était interrogé. Il succomba ensuite à ses blessures. Multiples décorations (deux Croix de Guerre, chevalier de la Légion d’honneur en 1945 à titre posthume …).

Rue Roger Carpentier : Appellation donnée en 1963 à cette rue qui mène à la cité Carpentier construite quelques années auparavant en relation avec le CEV (près de l’actuelle clinique). Premier pilote français (1921-1959) à passer officiellement le mur du son le 12 décembre 1952 aux commandes d’un Dassault Mystère II. Décédé en vol le 9 janvier 1959 à Eyguières aux commandes d’un prototype. Lieutenant-colonel, il était commandeur de la Légion d’honneur et avait reçu la Croix de Guerre ainsi que la médaille de l’Aéronautique.

Rue du Caucadis : Qui peut être foulé … forme du provençal cauca : fouler la terre, les raisins … d’où la place de l’Amphore sur cette rue reliant l’avenue Felix Gouin à la rue Yvan Llopis.

Rue Paul Cézanne : Près de la gare. Célèbre peintre impressionniste aixois (1839-1906), auteur de nombreux paysages provençaux dont sa chère Sainte-Victoire. C’est Raymond Filippi qui a tenu à nommer ainsi cette rue nouvelle en 1963 en soulignant que c’était pour la gloire picturale du peintre qui illumina toute la Provence. Le maire d’Istres était avocat de profession et plaidait à la Cour d’assises d’Aix où il habitait … En 1998, d’autres rues ont été baptisées pour rendre hommage à des peintres : Rue Botticelli au Clos du Florentin (Sandro Botticelli, peintre majeur de la Renaissance italienne, 1445-1510), l’impasse Eugène Delacroix à Trigance (peintre français du Romantisme, 1798-1863) et l’impasse Gauguin aux Narcisses (peintre français postimpressionniste, 1848-1903).

Rue du Challenge : Le Boucasson. Cette rue passe devant un stade aujourd’hui désaffecté mais qui accueillait autrefois un tournoi de football.

Rue Paul Charmet : Centre-ville. Rue percée au XIXème siècle. Elle a pris cette appellation en 1945 pour rendre hommage à un ancien résistant, Mort pour la France, né à Marseille le 1er mars 1912 et domicilié à Charleval. Cependant, la municipalité istréenne a fait une erreur … Le résistant tombé au Champ d’honneur se prénommait Louis (et Marcel de son deuxième prénom) ! Ainsi, on retrouve l’avenue Louis Charmet à Charleval ainsi que ce prénom sur le Mémorial Sainte-Anne qui commémore tous les résistants abattus par les Allemands dans le maquis et le plus souvent dans ce secteur. Louis Charmet était un responsable administratif para-militaire de la résistance, chargé de recruter, former, instruire. Il supervisait également les parachutages, les sabotages et les installations des postes radios clandestins. Très connu à Istres, il exerça dans notre ville une grande partie de son action clandestine … jusqu’au 16 août 1944 à 10h30, où il a été fusillé par les Allemands au quartier Barcot, près du Pont de Cadenet.


A gauche : En 1946, la municipalité istréenne a participé financièrement à l’élaboration du Mémorial Sainte-Anne, situé sur le plateau de Manivert entre Lambesc et la Roque d’Anthéron. Cette colline a été prise d’assaut par les Allemands le 12 juin 1944, où ils ont abattus de nombreux maquisards. Au dos du mémorial, figure la liste de 272 héros et martyrs de résistance tombés au Champ d’honneur durant la période 1939-1944. Certains sont connus à Istres par des dénominations : Marcel Roustan (voir Avenues), Jean Moulin (voir écoles) et un certain … Louis Charmet. D’autres à Martigues : Paul Di Lorto, Paul Lombard … mais Aldéric Chave a été oublié. A droite : le Mémorial du Fenouillet (le long du canal EDF qui longe la D561 entre Charleval et La Roque d’Anthéron). Sur la stèle figure les noms des 28 résistants abattus le 13 juin 1944 par la Gestapo dans cette clairière du Fenouillet. Aldéric Chave (voir Avenues) est ici inscrit aux côtés de 7 autres Martégaux et autres résistants voisins de Miramas, Port-de-Bouc, Mallemort, Charleval, Saint-Victoret, Salon …). Au centre : les plaques signalétiques de l’avenue Louis Charmet à Charleval et de la rue « Paul » Charmet à Istres.            


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Rue de la Comète : Relie le boulevard de Vauranne à la rue des Baumes en contournant les résidences de … l’Etoile.

Rue Corail : Perpendiculaire à la rue Vermillion (voir ce nom ci-dessous). Car le corail désigne aussi la couleur vermeil (rouge éclatant).

Rue des Cordonniers : ZI du Tubé … Dans cette zone sud consacrée à l’artisanat et aux services techniques, la municipalité a choisi d’honorer des métiers disparus. Les cordonniers peuvent encore se passer de commentaires mais connaissez-vous les autres dénominations … rue des Taillandiers (fabricants d’outils tranchants), rue des Peyrerons (tailleurs de pierres), rue des Ferronniers (artisans du fer forgé), allée des Salpêtriers (artisan du salpêtre), allée des Fusetiers (spécialiste du bois et des quenouilles) et allée du Manganier (épicier, revendeur).

Rue Benjamin Delessert : Centre-ville. Homme politique, d’affaires et naturaliste français (1773-1847). Botaniste, grand collectionneur d’herbiers et de coquillages, célèbre pour avoir mis au point une méthode d’extraction du sucre de la betterave. Chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon. Mais Benjamin Delessert est également connu pour avoir fondé en 1818 les Caisses d’Epargne … d’où l’appellation de cette rue ouverte en 1961 et mitoyenne à la Caisse d’Epargne d’Istres, boulevard Léon Jouhaux. Celle-ci a été ouverte le 20 septembre 1874.

Rue de la Farandole : Rue dénommée en 1987 dans le quartier de la Grande Conque. Célèbre danse incontournable dans les traditions provençales mais dont l’origine est liée à la mythologie grecque. Les dénominations autour de ce lotissement de la Grande Conque restent dans l’esprit avec d’autres danses anciennes et souvent provençales : Les allées du Rigodon, du Quadrillé, des Cordelles et de la Volte ainsi que les rues de la Pastourelle et du Tambourin. Voir également rue de la Guigue, ci-après.

Rue des Félibres : Quartier des Narcisses où toutes les appellations datent de 1995. Soient :

  • La rue des Félibres (devant le stade nautique) rend hommage à tous les félibres. Frédéric Mistral (1830-1914) définissait le Félibrige comme une œuvre de troubadours, une ode à la renaissance de la langue d’Oc et une association de félibres … Un terme dont l’étymologie reste mystérieuse. Parmi les plus probables, citons d’abord une origine provençale. Felibre serait issu du provençal fe, libre … libre par la foi. Une seconde probabilité nous renvoie dans le Latium. En effet, divers auteurs anciens (latin, grec …) ont employé le mot felibris que l’historien linguistique Charles du Fresne (1610-1688) a traduit par nourrisson, dérivant du verbe téter (fellare) et par extension : fils (filius). Selon Frédéric Mistral, les poètes, de tout temps, ont été dénommés nourrissons des Muses. Un félibre serait donc synonyme d’escoulan (l’écolier en provençal).
  • La traverse du Cabiscou désigne les présidents de divers groupes, associations, écoles soutenant des dialectes.
  • L’allée du Majouran est dédiée au Majourau dou Félibrige : soit le Majoral du Félibrige, titre conféré uniquement à 50 personnes faisant partie du consistoire de l’association.
  • L’impasse du Capoulié : Le capoulié est choisi parmi les majoraux. Il désigne la plus haute distinction et le responsable du Félibrige. Frédéric Mistral fut évidemment le 1er capoulié (1876-1888) mais également l’Istréen né à Entressen (qui fut président honoraire des Amis du Vieil Istres) : Charles Rostaing entre 1956 et 1962, après avoir été élu Majoral en 1952. La salle des mariages de la mairie d’Entressen lui est dédiée (voir rubrique Istréens et la Légion d’honneur).
  • L’impasse du Baïle (chef de travaux, chef berger … en provençal mais qui désigne aussi le secrétaire assistant du capoulié).
  • La Rue du Flutiau (petite flûte indispensable à tout musicien provençal du Félibrige).

Rue du Fer à Cheval : Ainsi dénommée pour sa forme dans le quartier des Canadels. Au Peyreguet et aux Echoppes figurent des dénominations identiques : la rue de l’Equerre (à angle droit), de la Poutre (bien droite), de la Harpe (qui a la forme de l’instrument), de la Flèche (également pour sa forme et précédée en toute logique par la rue du … Carquois).

Rue Georges Férigoule : ZI du Tubé. Dénommée en 2006 en hommage à une personnalité de l’aviation militaire qui commença sa carrière à Istres en 1917 lors de la création de l’école d’aviation où il participa à diverses compétions aériennes dans les années 20. En 1924, il tenta de battre un record de vitesse dans cette même école mais les radiateurs de son avion Samson Bechereau ont éclaté. En 1925, sa nouvelle tentative de battre le record mondial de vitesse a également échoué. Résistant (réseau Martin) durant la Seconde Guerre mondiale. Chef pilote de la CFA, il accomplit, entre le 14 octobre et le 1er novembre 1949, un voyage de propagande en Afrique du Nord. Nombreuses décorations : Croix de guerre 39/40, Croix de guerre TOE avec étoiles, commandeur de la Légion d’honneur … Cet aviateur a fini sa carrière avec les galons de colonel.

Rue de la Fourragère : Elle fait une ronde dans un lotissement du quartier de Pépi où les villas ont été construites par l’entreprise immobilière La Fourragère. Cette société avait demandé en 1969 à la municipalité de nommer ainsi la voie d’accès qui dessert le lotissement.

Rue Genestelle : Rue descendante entre le Centre des Spécialistes et le lotissement du Clos Florentin. Du provençal : genestello, ginestello : jeune taillis de genêts. Genest, ginest désigne le genêt dans la langue de Mistral. Un arbuste qui plait à la municipalité puisqu’elle a également dénommé l’allée des Genêts (à La Bayanne), l’allée des Ginestes (au Prépaou), le boulevard des Ginestes (à Entressen) et la rue du Ginestoun (chemin de Bel Air).

Rue André Gide : Trigance. En hommage à l’écrivain français (1869-1951), Prix Nobel de Littérature en 1947. Trois autres rues autour de celle-ci sont également dédiées à des écrivains célèbres, tous amis d’André Gide : l’impasse Jean-Paul Sartre (1905-1980), l’allée Albert Camus (1913-1960) et la rue Frantz Fanon (1925-1961). Ces 4 dénominations datent de 2007.

Rue Eugène Godefroy : Cité Craon. Appellation datant de 1965, en hommage à un pilote moniteur de la base aérienne, mort en service commandé à 38 ans le 7 juillet 1939. Son épouse avait envoyé une lettre officielle de remerciement à la municipalité.

Rue de la Guigue : Les Dryades. La Guigue est une danse d’origine britannique. Cette rue conduit à la place de la Tarentelle (danse d’origine italienne) et à la place de l’Arlequin (danse de caractère propre au personnage de la Comedia Del Arte). Avec la rue de la Farandole et ses rues adjacentes (voir ci-dessus), Istres rend ainsi hommage à la danse, une activité qui brille au sein de la municipalité avec Coline (créé en 1975), Pulsion (1983), Les Elancées (1998)…

Rue Lamartine : Hameau Saint-Félix. Ecrivain, poète, historien et homme politique (ministre des Affaires étrangères). (1790-1869). Chevalier de la Légion d’honneur le 19 avril 1825.


De gauche à droite : Camille Pelletan, Benjamin Delessert, Pierre Brossolette et Alphonse de Lamartine.            


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Rue Yvan Llopis : Autrefois rue Chantournée. Cette rue passe devant le commissariat de Police (ouvert en 1994) et rend hommage depuis 2008 à un policier istréen de 42 ans (brigadier-chef), mortellement fauché par un conducteur lors d’un contrôle routier en février 2008. Depuis 2006, Yvan Llopis dirigeait une unité de prévention et de sécurité routière. Pour ce capitaine de police, passionné de football, ses amis et sa famille organisent chaque année un tournoi au stade d’Entressen en sa mémoire. Ce tournoi entre dans le cadre du Challenge Roger Dupont (un challenge créé en 1986 regroupant championnat amateur et rencontres amicales basés sur le fair-play). Roger Dupont (1924-1986) était un ancien dirigeant du football istréen.

Rue du Lotier, rue de la Fléole des Prés et rue du Trèfle Blanc : Trigance. Ces trois rues situées à l’ouest du chemin de Cappeau sont dédiées à trois plantes autorisées dans les champs à foin de Crau.

Rue des Oliviers : Entressen. Aujourd’hui les oliviers cultivés sont parsemés dans les campagnes et les deux principaux producteurs sont la famille Lambert (au nord-est de l’étang de l’Olivier) ainsi que le mas Gréco à Entressen (huile Saint-Véran, AOC de Provence). Mais Istres a été autrefois une importante terre dédiée à l’oléiculture (voir entre autres le moulin de la Ressence dans la rubrique Patrimoine/Toponymie/Sports …). L’impasse des Olivettes (lotissement Mas des Romarins II) et le chemin des Olivades (les Heures Claires, du provençal oulivado : récolte des olives), rappellent également cette activité qui a longtemps occupé les Istréens de l’automne au début de l’hiver. L’incontournable étang de l’Olivier a pris son appellation dès le XIIIème siècle pour ses arbustes cultivés près de son rivage. Aussi, la municipalité n’a pas hésité à baptiser ainsi certains sites : le lotissement des Terrasses des Oliviers (vers le quartier des Salles), Les Halles de l’Olivier (allées Jean Jaurès), les Résidences de l’Olivier et le Clos de l’Olivier (qui surplombent l’étang sur le chemin de la Pujeade), l’Espace de l’Olivier et le Port de l’Olivier (près du jeu de boules au bord de l’étang). Notons également l’hôpital privé d’Istres qui a pris le nom de Clinique de l’Etang de l’Olivier.

Rue du Mas Théotime : : Traversé par la rue du Roi René (ou René Ier d’Anjou dit le Bon Roi René, 1409-1480), le lotissement des Terrasses des Oliviers est dédié à la Provence avec l’impasse Fontvieille, l’Aire des Cystes et la montée de la Cabrette (instrument de musique). Deux autres dénominations rendent hommage à l’écrivain avignonais Henri Bosco (1888-1976) qui loua lui aussi la Provence dans ses ouvrages : la montée de l’Ane Culotte (1937) et la rue du Mas Théotime (un autre roman ayant reçu le prix Renaudot en 1945).

Rue Charles Monier : Baptisée en 1963, cette rue mène à la cité militaire d’Enghun. Charles Monier (1920-1953) était déjà devenu le parrain posthume de la base aérienne d’Istres. C’est un hommage rendu à l’un des meilleurs pilotes combattants de la Seconde Guerre mondiale, devenu ensuite pilote d’essai au CEV en 1947. Il a péri sur la plateforme istréenne le 3 mars 1953 sur un Mystère 01 à 800 km/h au cours d’un essai de largage de bidons. Charles Monier dit Popoff a été cité à l’Ordre de la Nation le 25 juin de cette même année. Légion d’honneur (chevalier) le 9 juin 1948.

Rue Victor Motta : A l’ouest de la gare. Directeur honoraire d’école (CEC), ancien conseiller municipal durant 12 ans (Félix Gouin, Raymond Filippi). Chevalier de la légion d’honneur. Médaillé 1914-1918. Co-fondateur de la Société sportive La Victoire en 1920 et vice-président jusqu’en 1941 de la Section Sportive Istréenne (football, voir Boulevard Edouard Guizonnier). Président d’honneur du Comité des Fêtes d’Istres. Né à Fos-sur-Mer le 17 novembre 1891. Décédé à Istres le 15 février 1972.

Rue Monteau : Ne cherchez pas cette rue dans le quartier de Monteau au bord de l’étang de Berre puisqu’elle est située au centre-ville (quartier des Baumes). En toponymie, Monteau est un terme fréquent qui désigne une butte naturelle. C’est la cas pour cette rue étroite et montante qui relie le Boulevard Jean-Marie L’Huillier au Boulevard Dethez. Une rue qui passe devant la Place Monteau (dénommée en 1986) et l’immeuble commercial Le Monteaux (Supermarché SPAR, ex SODIM, Casino …).

Rue de la Panetière : Coffre, sac pour ranger le pain … Cette rue mène à la résidence des Logis de Grignan, mitoyenne à l’ancien moulin à farine de Grignan.

Rue des Peïres : Rassuen. Nom provençal s’adressant aux pierres, cailloux, meules … Peire, Peyre et parfois Peyret … Ces trois noms se rapportent aussi à une vieille famille istréenne pour laquelle René Giroussens a retracé la généalogie de 1536 à 2005 dans le bulletin n°28 des Amis du Vieil Istres. Au XVIème siècle, Melchion Peire était le propriétaire (entre autres) d’un mas vers le Paty (toujours écrit Peyre deux siècles plus tard sur la carte de Cassini et qui pourrait être l’actuel Mas Rose). Cette famille noble présenta également une lignée de notaires istréens au XVIIème siècle. Selon les branches, elle possédait diverses terres en liaisons avec Rassuen … On peut retenir Joseph Peyre (1678-1742), un ménager qui hérita de plusieurs parcelles à Rassuen, Etienne Peire (1848-1887), tonnelier et ouvrier à l’usine chimique du hameau et Pierre Peyre (1751-1803), un cultivateur possédant aussi des terres (héritées) près des anciens salins de l’usine. Pour l’anecdote, signalons le mariage du 8 août 1700 entre Etienne Gouin et Madeleine Peire dont l’un des descendants sera nommé Félix Gouin … le 4 octobre 1884.

Rue de la Pierre du Pébro : Centre-ville. Origine obscure … Autrefois en provençal : Peiro dou Pebro … ce qui donne en français : la pierre du poivre ou du poivron ! L’appellation de cette rue au nord du Peyreguet (champ de pierres), est probablement liée à la nature du sol (peirau, peiero : banc de pierres, lieu pierreux, carrière en provençal). Pebre est un nom de famille méridional …

Rue Camille Pelletan : Depuis 1937, elle rend hommage à un journaliste aux nombreux ouvrages mais qui fut surtout un homme politique français (1846-1915), député des Bouches-du-Rhône et ministre de la Marine. Il s’était déplacé à Istres en 1902 pour assister à une compétition de joutes (voir carte postale, rubrique Istres Autrefois). A partir de 1935, cette rue (jadis sans nom) porta quelques années l’appellation Albert David, deux fois maire d’Istres (1908-1912 et 1919-1921), un magistrat très controversé et deux fois remercié …

Rue des Petits Rires : Un clin d’œil à l’enfance puisque cette rue est proche du groupe scolaire Mendes-France (classes maternelles et élémentaires) et d’une crèche pour enfants. Cette crèche autrefois dénommée La Tonnelle, a entièrement brûlé lors d’un incendie (malheureusement volontaire) en juillet 2007. Entièrement reconstruite à l’identique, la nouvelle a été inaugurée en février 2010 sous le nom de MiniPouss, une appellation choisie par le personnel.

Rue du Podium : Dénommée en 1995. Du nom de La Société Civile Immobilière Le Podium qui avait construit près de Bardin une résidence également nommée Le Podium.

Rue du Poisson au Gué : Les Dryades. Une dénomination originale qui rappelle les eaux calmes d’une rivière … Ainsi, se trouvent à proximité de cette rue, l’allée des Eaux Tranquilles, la traverse des Ludions (figurine qui cherche son équilibre et se laisse transporter par les eaux selon la pression), la rue de la Guigue (petit canot à fond plat) et la place de l’Arlequin (qui est aussi le synonyme d’un poisson d’eau douce nommé Vairon).

Rue de la Reine Jeanne : Une dénomination malvenue dans le lotissement des … Charmilles. La Reine Jeanne (1326-1382) devrait en toute logique dénommer une rue d’Entressen (voir Tour d’Entressen, rubrique patrimoine istréen).


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Rue Constantin Rozanoff : Cité Pujeade. Cette rue porte cette appellation depuis 1963 pour rendre hommage au colonel et pilote de l’armée de l’Air (1905-1954) où il s’est distingué durant la Seconde Guerre mondiale. Il devint ensuite le directeur des essais chez Dassault (1946). Le premier à dépasser le mur du sol en vol horizontal (1954). Mort aux commandes d’un Mystère 20 lors d’un vol de démonstration. Grand officier de la Légion d’honneur.

Rue Saint-Sulpice : Une rue qui mène à la chapelle Saint-Sulpice (voir rubrique Patrimoine istréen / Edifices). La religion catholique possède plusieurs Sulpice inscrits à son martyrologue et les archives du Diocèse d’Aix ne précisent pas lequel a pu baptiser la chapelle istréenne. Citons un premier Saint-Sulpice, honoré le 17 janvier, jour de son décès en 647. C’était l’évêque de Bourges qu’on surnomma Sulpice le Pieux, le Bon ou encore le Débonnaire. Il reste le plus probable avec Saint-Sulpice Sévère, connu pour avoir abandonné à la mort de son épouse (vers 392) sa brillante carrière de magistrat. Il s’orienta alors vers une vie monastique jusqu’à la rencontre du humble et légendaire Saint-Martin, évêque de Tours dont il deviendra le disciple puis le biographe. Il est fêté le 29 janvier.

Rue Saqui de Sannes : Dénommée en 2006 dans la ZI du Tubé. Après le crash de son prédécesseur (Mr Voisin) sur la piste du Paty, le commandant Pierre de Saqui de Sannes dirigea l’école d’aviation d’Istres de 1920 à 1928. Il quitta l’école avec le grade de colonel, non sans avoir été élu président d’honneur des médaillés militaires de la commune d’Istres en 1925.

Rue des Tennis : Elle traverse les HLM du Castellan et débouche face aux (anciens) courts de tennis Emile Bailleul (1899-1993), pionnier du tennis istréen, une discipline qu’il pratiqua jusqu’à un âge avancé. Inaugurés dans les années 1970, ils sont aujourd’hui remplacés par l’esplanade Bernardin Laugier et la nouvelle cité administrative.

Rue du Théâtre : Elle entre dans les HLM du Castellan, face au théâtre de l’Olivier, appellation datant de 1975 en remplacement de l’ancienne salle des Fêtes (dite aussi Casino municipal, salle Léon Blum) offerte en 1933 par le Maire Félix Gouin.

Rue Joseph Thoret : Dénommée en 2006 dans la ZI du Tubé. Aviateur pionnier du vol en montagne aux nombreux exploits (survol des Alpes, fondateur d’une ligne aérienne Genève-Chamonix), il battit deux fois le record du monde de vol à voile (moteur éteint, hélice calée), l’un en 1923 en Algérie (7h03’) et l’autre l’année suivante à son école des Remous de Saint-Rémy-de-Provence (9h04’). Breveté aviateur civil (1911) et militaire (durant la Première Guerre mondiale), il multiplie les records aéronautiques de durée et de distance. Instructeur civil et militaire sur avion motorisé, premier instructeur français de vol à voile et planeur et l’un des premiers chercheurs à étudier les tourbillons de l’air pour planeurs et dont les travaux furent unanimement reconnus. Joseph Thoret (1892-1971) avait également créé en 1924 une école des Remous au camp d’aviation d’Istres, une école qu’il reprendra ensuite durant deux années avant la Seconde Guerre mondiale. Nommé commandant en 1937, il a procédé cette année-là, à des fouilles archéologiques sur le site istréen du Castellan sans laisser de traces écrites avant de se retirer à Aix et à Saint-Rémy où il s’exerça alors à la peinture et à la sculpture (dans les années 50). Son amour pour la poésie séduisit Blaise Cendrars qui édita ses poèmes. Officier de la Légion d’honneur.


Quatre aviateurs regrettés … De gauche à droite : Joseph Thoret, Charles Monier, Constantin Rozanoff et Roger Carpentier.            


Rue Joseph Tournon : Centre-ville. Autrefois rue de la Parabière, un cours d’eau qui passe à proximité de cette rue pour se jeter dans l’étang de l’Olivier. Il est aujourd’hui entièrement recouvert et recueille une partie des eaux pluviales de la ville. C’est en 1937 que cette rue a pris l’appellation de Joseph Tournon, docteur en médecine, ancien maire d’Istres (1866-1870), né à Marseille en 1816 et qui s’était fixé à Istres par mariage en 1840. Joseph Tournon qui remplaça Joseph Déthez démissionnaire, fut nommé par Napoléon III puis démis de ses fonctions lors de l’instauration de la IIIème République. En 1960, cette rue porta quelques années l’appellation Calixte Aillaud (Voir rubrique Patrimoine / Les Istréens et la Légion d’honneur).

Rue Clément Trouillard : Dénommée en 2020, cette rue prend son embranchement sur le chemin de Cappeau, au nord de l’école Maurice Gouin. Elle prend place dans la partie aujourd’hui urbanisée du domaine agricole de la Massuguière que l’agriculteur éleveur Clément Léon Trouillard (1908-1985) avait acquis en avril 1944. Clément Léon Trouillard avait créé en 1964 avec Maurice Gouin la fête des Bergers. Ses héritiers perpétuent aujourd’hui cette fête avec le traditionnel défilé de clôture où 3000 moutons traversent le centre-ville. Notons que Clément Léon Trouillard avait caché dans la ferme de l’Autodrome dit de Miramas (et au péril de sa vie et de celle des siens) le résistant istréen Louis Loubière (1907-1986). Recherché par la Gestapo de Marseille qui l’avait condamné à mort par contumace, Louis Loubière était le chef de l’AS (Armée secrète), le chef du groupe COMBAT, le responsable du NAP (Noyautage des Administrations Publiques) et le président du MLN (Mouvement de Libération Nationale) du canton d’Istres. Une cachette qui dura presque 2 mois du 11 juin 1944 à début août 1944.

Rue du Verdelet : Entressen. Il existait autrefois le chemin du Verdelet (joli bois) menant d’Entressen à Grans.

Rue de Verdun : Rue créée et ainsi nommée en 1963 pour rendre hommage à la résistance héroïque des Poilus de la guerre de 1914-1918 ainsi qu’à tous les anciens combattants et victimes des tranchées.

Rue Paul Verlaine : Hameau Saint-Félix. Poète français (1844-1896), célèbre pour ses œuvres et ses frasques … Un poète maudit que les revers de sa vie détruiront par l’alcool et la violence. Professeur de grec, latin, français, dessin, il partira enseigner en Angleterre où il nouera une relation avec un de ses élèves (Lucien Létinois). Egalement connu pour sa liaison tumultueuse avec un autre poète : Arthur Rimbaud.

Rue du Vermillon : Cette rue dénommée en 1986 et l’allée des Vermillons (toutes deux dans le lotissement des Dryades), n’ont aucun rapport avec ce quartier. Mais signalons tout de même ce qui fut une tradition dans notre commune. Soit l’histoire de la récolte des vermillons qui était pratiquée dès le Moyen Age sur l’ensemble du territoire istréen. Le terme vermillon provient en fait d’une cochenille (kermes vermilio) qui parasitait autrefois le chêne kermès, plus rarement aujourd’hui. Kermès vient du persan al quirmiz signifiant rouge, à l’origine du rouge … carmin. Vermilio qui a donné également une autre teinte de rouge dans notre langue française, le vermillon, trouve son origine dans le mot latin verniculus (la cochenille) et dans le provençal vermeion (un petit ver). Car ces cochenilles permettaient d’obtenir du colorant rouge naturel. Aussi, dans toute la Provence, les femelles de ces insectes chargées d’œufs au printemps et recouvertes de poussière grise, étaient récoltées par des gens modestes pour arrondir la fin du mois de mai, période de maturité de la galle. Chaque personne pouvait récolter jusqu’à 500 grammes de kermès par jour, soit une dizaine de grammes de colorant seulement. Ce travail était également lucratif pour le seigneur des lieux qui taxait chaque récolte. A Istres, celle de 1329 s’élevait à 320 litres. Mais, la tradition s’estompa vers le milieu du XIXème siècle, face à la concurrence des cochenilles dactylopius coccus chevauchant les figuiers de barbarie mexicains et produisant un rouge équivalent et moins onéreux … La couleur naturelle ne s’est pas complètement perdue puisqu’on retrouve aujourd’hui cette cochenille dans un colorant alimentaire sous le sigle E120.

Rue Jules Verne : Vers le Hameau Saint-Félix. Dénommée en 1989 pour commémorer le célèbre écrivain d’avant-garde français (1828-1905) : Cinq semaines en ballon, Le tour du monde en 80 jours, 20 000 lieues sous les mers … Chevalier de la Légion d’honneur le 9 août 1870 puis officier le 19 juillet 1892.

Rue du Vert Pré : Débute sur l’avenue Guynemer. L’appellation date de 1988 et fait référence à une villa probablement située près … d’une prairie et qui portait déjà cette appellation en 1930.

Rue Boris Vian : Hameau Saint-Félix. Ecrivain, poète, scénariste, acteur, musicien, chanteur, peintre, critique, chroniqueur, engagé politique … Beaucoup de casquettes pour cet ingénieur de l’Ecole Centrale (1920-1959). La plupart de ses œuvres ont été écrites sous des pseudonymes (le plus connu étant Vernon Sullivan) et certaines ont été censurées comme J’irai cracher sur vos tombes et Le Déserteur (une chanson contre la Guerre d’Indochine). Inventeur du mot Tube pour désigner un succès musical.

Rue François Villon : Vers le Hameau Saint-Félix. François de Montcorbier dit Villon (1431-1463), un grand poète français, le plus célèbre du Moyen Age et ses méfaits (escroqueries, vols, assassinat d’un prêtre …) l’ont fait entrer dans la légende.


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